MONASTÈRE SAINTE-CLAIRE

Les Clarisses à Ronchamp

 
 
 
 
 
 

méditations hebdos

L'évangile au jour le jour  

                                                                                       





Crucifix devant lequel saint François,
sainte Claire et les sœurs clarisses priaient


Nos possibilités d’accueil spirituel sont maintenant bien en place, mais  nous désirons continuer à vous partager ce que nous avons de plus précieux, la Parole de Vie, c'est un pain qui nourrit et régénère.









Jeudi 13 mars 2014


La prière : un cri !


Esther 14,1-14 / Mat. 7, 7-12



« Viens me secourir, car je suis seule, et je n’ai

Que Toi, Seigneur, Toi qui connais tout ! »

Intense prière de la reine Esther devant la

Persécution de son peuple, voué à l’extermination.

La prière lui donnera le courage de risquer sa vie

Pour sauver son peuple.


Jésus nous stimule aussi à la confiance :

« Demandez, vous obtiendrez ; cherchez, vous

Trouverez ; frappez, la porte vous sera ouverte.

Combien votre Père qui est aux cieux donnera-t-il

De bonnes choses à ceux qui les lui demandent ! »


Mais

« ce que vous voudriez que les autres fassent

Pour vous,
faites-le pour eux, vous aussi. »


La prière efficiente n’est jamais à sens unique !






Mercredi 12 mars 2014


Signe pour qui ?


Jonas 3, 1-10 / Luc 11, 29-32





Le Dieu d’Israël est aussi le Dieu de tous les hommes.


Le prophète Jonas en fait l’expérience, presque à

Contre cœur ! Et contrairement à toute attente, à

L’annonce d’une destruction possible de leur ville,

Les gens de Ninive, roi en tête,  se retournent vers

Le Dieu de vie, changent de conduite.

Jésus, lui, se heurte à l’incrédulité de son peuple,

Et lui rappelle que le message de salut sera adressé

Aux  hommes des extrémités du monde, qui l’accueilleront

D’autant plus qu’

« Il y a  ici bien plus que Salomon…

Il y a ici bien plus que Jonas » : Le Fils de Dieu lui-même.


Forte incitation à ne pas se considérer comme

Propriétaire exclusif de la bonté de Dieu, qui veut

S’étendre à tous, et sauver tous les hommes.






Mardi 11 mars 2014


La parole


Isaïe 55,10-11 / Mat. 6, 7-15




En Dieu, la Parole a du poids et fait ce qu’elle dit.

Le récit de la Genèse
en témoigne :

« Dieu dit… Et il en fut ainsi ! »


La nature aussi accomplit sa mission, et a ses

Règles de fécondité.

Et notre parole ? Que vaut-elle ? Les paroles

De notre prière sont-elles sobres, vraies ?

Jésus nous avertit :

« Lorsque vous priez,

Ne rabâchez pas comme les païens… Votre

Père sait ce dont vous avez besoin… Vous donc,

Priez ainsi : Notre Père…


Tout est dans la relation de confiance et d’amour

Envers Dieu, envers les autres. Alors notre parole

Simple, concise, atteint le cœur et garde sa force.   






Lundi 10 mars 2014


Qui est l'autre ?


Lévitique 19,1-2,11-18/ Matthieu 25, 31-46



L’ancienne Alliance avait déjà une très haute idée

De l’amour du prochain : Sainteté à l’image de la

Sainteté de Dieu : Pas de vol, pas de mensonge ni

Tromperie, pas d’agression ni d’exploitation,

D’insulte ni d’injustice, pas de haine ni de vengeance

Entre les fils du peuple de Dieu.

Ce n’est déjà pas rien !

Mais Jésus élargit le cercle : Désormais, c’est tout

Homme pauvre qui est image du Fils de Dieu.

C’est l’amour très concret que nous aurons témoigné

Ou refusé qui nous jugera :

« j’avais faim, soif, j’étais

Étranger, nu, malade,en prison… »


Risque mortifère de notre possible indifférence !







Dimanche 9 mars 2014


Éloge de la tentation


Mt 4, 1-11



Aller au désert, poussé par l’Esprit, pour être tenté. Voilà le premier carême, celui de Jésus. Pour peu que nous laissions l’Esprit agir en nous, une force contraire à Dieu survient. Il n’y a pas de quoi nous effrayer puisque le Christ lui-même est passé par là.

Tentés de laisser tomber le carême pour toutes sortes de bonnes raisons, nous entrons dans le lieu du discernement de ce qui porte nos vies en profondeur. Dans l’esprit de François d’Assise, considérons notre rapport à l’avoir et au pouvoir :

Face aux biens : Dieu est le seul bien et tous les biens sont faits pour circuler entre nous.

Face au pouvoir : Pas de domination entre nous car nous sommes tous frères et sœurs puisque nous n’avons qu’un seul Père qui est aux cieux.


Bientôt nous prierons le Père ainsi :

« Ne nous laisse pas entrer en tentation », ce sera lui demander la force de l’écarter à la manière du Fils.





Samedi 8 mars 2014


Remarqués par le Christ

Luc 5, 27-32




Aux enfants turbulents, il est demandé de ne pas se faire remarquer. Certaines personnes sont remarquées pour leurs compétences dans l’exercice de leur profession ou de leur art. Les chrétiens seraient-ils tous « remarqués parle Christ » ?

Voici Lévi remarqué par Jésus. Il quitte son métier pour se lever comme personne…ressusciter en son être le plus profond. Il s’engage à marcher avec le Christ.

Premier acte de son nouveau choix de vie : offrir un festin. Voilà la joie de l’évangile : un beau moment de convivialité où tous sont invités sans exclusion, n’en déplaise aux pharisiens.








Vendredi 7 mars 2014


Avoir faim de Dieu


Mt 9, 14-15



Aujourd’hui, le jeûne est diététique ou politique. L’évangile de ce jour invite à un jeûne « théologique ». La joie de la présence de Jésus à leurs côtés ne justifie pas un jeûne de ses disciples. Quand il ne sera plus parmi eux, ils jeûneront parfois pour creuser en eux l’attente de son retour, la soif de sa présence.

En ce temps de carême, le jeûne qui nous est proposé : différer la prise de nourriture pour que la faim creuse en nous la faim de Dieu, l’ouverture du cœur à sa venue en nos vies qui parfois nous tarde. Vivons cette attente de la rencontre de Celui qui nous ressuscite en fils ou fille de Dieu et Pâques viendra …à une date imprévue !







Jeudi 6 mars 2014


Fête de Sainte Colette


Remise en forme


Jn 15, 9-17




Il y a de la réforme dans l’air : celle des impôts, des retraites ou de l’enseignement.

Aujourd’hui, notre communauté fête une de ses célèbres devancières qui, entre 1410 et1447,  a réformé notre ordre des clarisses en commençant par le monastère de Besançon. La Réforme dont il s’agissait était retour aux sources de l’évangile. Ceci demeure un bon programme pour l’entrée en carême de tous les chrétiens.

La parole de ce jour invite à une remise en forme évangélique de nos vies : choisir de nous aimer les uns les autres comme le Christ nous a aimés. Cela irait jusqu’au don de sa vie. Si nous ne risquons pas la crucifixion, l’héroïsme du quotidien est à notre portée. Donner sa vie à petit feu mais par grand amour : un service, de l’aide financière ou autre, du temps pour se rencontrer, la patience de se supporter,
de quoi porter des fruits de vie.







Mercredi des cendres, 5 mars 2014


Être devant Dieu


Mt 6, 1-6 ; 16-18




Pour cheminer vers Pâques, l’évangile de ce premier jour du carême insiste sur une aumône, une prière et un jeûne qui restent « secrets ». Saint François d’Assise nous l’affirme : « Tel vaut l’homme devant Dieu, tel il est sans plus. »

Exercées dans le secret, les pratiques du carême nous renvoient à l’essentiel de nous-mêmes face à Dieu. Devant lui, nous sommes ses fils ou  ses filles !

Prier : rencontrer Dieu dans la prière non pour lui faire nos doléances mais pour écouter la voix de fin silence du Père.

Poser des gestes de solidarité : non pour apaiser notre conscience face aux malheurs du monde mais pour nous reconnaître en communion avec tous ceux et celles qui ont un seul Père qui est aux cieux.

Jeûner : non pour garder la ligne ni prouver notre maîtrise de nous-mêmes mais pour creuser en nous le désir de Dieu.

           

Puisse notre carême renforcer notre être devant Dieu et le parfumer de sa miséricorde.








Mardi 4 mars 2014


Perdre et recevoir à nouveau


Mc 10, 28-31


         

La Parole de ce jour semble promettre à ceux qui quittent tout pour le Christ qu’ils recevront des compensations importantes et en prime des persécutions.Pas tellement attirant même si la vie éternelle est au bout !

La fin du passage d’Ecriture évoque des effets de surprise et de renversements radicaux de situation.

Une athlète de 28 ans après une dizaine d’opérations aux genoux se retrouve médaillée d’or à Sotchi en même temps qu’une autre.

Dans notre entourage, quelqu’un peut traverser une longue période d’épreuve, de dénuement et puis rebondir, renaître en quelque sorte et ce à la surprise générale.

Alors, nous sommes contents pour eux et nous en arrivons à dire qu’ils l’ont bien mérité ces derniers devenus premiers !

Et si suivre le Christ entraînait le disciple vers une vie avec des épreuves certes mais des dénouements heureux grâce à la foi ?





Lundi 3 mars 2014


Que me manque-t-il ?


Mc 10, 17-27




Elle est poignante l’attitude de cet homme riche de l’évangile de ce jour. En quelque sorte, il fait tout ce qu’il faut pour être « religieusement » correct. Un bon catholique pratiquant si on transposait à aujourd’hui !

Que lui manque-t-il ? Le manque justement !

« Va, vends, donne, viens et puis marche avec moi » lui propose Jésus.

La saveur de la vie chrétienne : une aventure vécue avec le Christ sur des sentiers qui ne sont pas toujours balisés !

Sainte Colette disait à ses sœurs :

« Soyez contentes de ce qui vous manque pour parvenir plus légèrement au Royaume. »







Dimanche 2 mars 2014

« Pas de souci »

Mt 6, 24-34


« Pas de souci » s’entend dans nos conversations courantes. Souvent, cela signifie : « Fais moi confiance, je vais t’aider. » Déjà la justice de Dieu est à l’œuvre dans une solidarité avec autrui.

La Parole de ce jour consonne bien avec ce « pas de souci ». Ceux qui s’expriment ainsi cherchent-ils d’abord le Royaume et la justice de Dieu ? C’est possible ! Pour ne pas s’inquiéter, sortir de soi est le meilleur chemin.  L’évangile nous en indique aussi un autre : un regard porté sur les autres créatures qui embellissent notre quotidien. La beauté d’une fleur ou d’un oiseau font signe vers la gratuité de la vie. De ces instants de présence au présent naissent la conscience d’être «  juste vivant ». Alors, il ne tient qu’à nous d’accueillir la grâce comme le cadeau de la vie que Dieu nous fait.








Samedi 1er mars 2014


Enfants du royaume


Mc 10, 13-16




Jésus et les enfants, c’est une complicité qui vient de la présence du Royaume de Dieu. Jésus l’offre à tous mais les petits enfants le possèdent déjà.

Le toucher de Jésus guérit les petits qu’on lui présente, il leur témoigne son affection en les embrassant. Il les bénit, fait venir sur eux la bonté du Père des cieux.

« Le fait de prendre soin, de garder, demande bonté, demande d’être vécu avec tendresse. Dans les Évangiles, saint Joseph apparaît comme un homme fort, courageux, travailleur, mais dans son âme émerge une grande tendresse, qui n’est pas la vertu du faible, mais au contraire, dénote une force d’âme et une capacité d’attention, de compassion, de vraie ouverture à l’autre, d’amour. Nous ne devons pas avoir peur de la bonté, de la tendresse ! » disait le pape François le 19 mars 2013


Aux parents, à toutes les personnes qui soignent et gardent les enfants s’ouvre un chemin de découverte du Règne de Dieu : il est à accueillir comme un petit ou comme les enfants l’accueillent.






Vendredi 28 février 2014


De nouveau et comme d’habitude


Mc 10, 1-12



Dieu sait combien aujourd’hui les relations dans les couples sont complexes et difficiles dans la durée. L’enquête de notre pape François sur la famille arrive bien à propos.

C’est nouveau et habituel en même temps. A l’époque de Jésus, les pharisiens et ses disciples s’inquiètent déjà de ces questions

Jésus ressaisit la loi pour rejoindre l’intention de celle-ci. Au commencement du monde, Dieu crée l’humanité en différenciant hommes et femmes. Il sépare les générations pour un projet d’union entre un homme et une femme. Rachi (rabbin du moyen âge) interprète cette union comme un homme et une femme tournés vers un enfant…

Oser la fidélité qui allie le nouveau et l’habitude, dans la durée de l’engagement.A chacun et chacune de prendre ce chemin de vie avec confiance sans oublier la loi qui vise à protéger le plus faible.








Jeudi 27 février 2014


Le goût de la vie bonne


Mc 9, 41-50





« Ayez du sel en vous-même ».

S’agit-il d’avoir en soi le goût d’une vie bonne qui rayonne et donne de vivre en harmonie avec autrui ?

La paix entre nous passe par le respect du petit. Avec nos mains, nos pieds, nos yeux, nous pourrions œuvrer pour la mort plutôt que pour la vie.

           

Ouvre nos mains Seigneur, pour donner et consoler.

Guide nos pieds, pour aller à la rencontre des autres en amis.

Donne-nous Seigneur, un regard empli de bienveillance et non un regard qui juge et maudit.

Par-dessus
tout,
fais-nous miséricorde pour qu’à notre tour nous soyons miséricorde.


Mercredi 26 février 2014

Avec ou sans label ?

Mc 9, 38-40


Dans notre société marchande, la traçabilité des produits est importante et les« labels » de terroir également. Chrétien, disciple du Christ, est-ce une appellation contrôlée ?

La Parole de ce jour nous dit que faire du bien en son nom suffit pour « être des siens » : Qui n’est pas contre nous est pour nous !

A nous de reconnaître en tous ceux et celles qui autour de nous font le bien ou parlent en bien de Jésus-Christ, des frères ou des sœurs qu’ils soient« cathos » ou non.

Invitation à relativiser notre appartenance en l’ouvrant sur une fraternité sans frontière.



             







Mardi 25 février 2014


Eloge de la tendresse


Mc 9, 30-37




Dans un groupe d’usagers d’un transport en commun, une réflexion ou un sourire d’un petit enfant peut susciter un courant de bienveillance à son égard. Parmi les personnes présentes rassemblées là par hasard émerge une certaine connivence dans l’attention au plus petit.

Sur leur route à la suite du Christ, les disciples sont décontenancés par l’annonce de sa Passion. Se peut-il que celui qui est chemin vers la vie pour chacun passe par sa négation et soit « livré, tué, mort » ? Si le maître est faible, qui est le plus grand parmi nous ?

Alors Jésus rassemble une bande de rivaux et les transforme en communauté éducative ou évangélisatrice. L’évangile, c’est le monde à l’envers : le premier est le dernier. C’est la tendresse pour la fragilité d’un enfant… que Jésus embrassa au milieu d’eux.







Lundi 24 février 2014


Quand il n’y a plus que la prière


Mc 9, 14-29




Violence dans la foule qui constate l’échec des disciples apprentis-guérisseurs,violence gratuite dans le corps d’un enfant épileptique, agressivité du père du petit malade et de Jésus. Comment sortir une bonne nouvelle de cette situation ?


S’agit-il d’oser la prière ? Un autre évangéliste ajoutera le jeûne pour prendre distance face à sa propre vie et se mettre en état d’ouverture (Mt 17, 21) .

Usé par toutes ses tentatives de sauver son fils, le père essaye une dernièresupplication :

« Si tu peux, viens à notre secours. »

La  réplique de Jésus :

« Tout est possible à celui qui croit »

transforme la prière du père. Un regard sur son propre cœur l’oriente vers son désir de croire. Plutôt que d’exiger une guérison, il prend conscience qu’il a encore à ouvrir en lui le chemin de la confiance en la vie qui seul aidera son fils. Pour prendre cette voie, il compte sur l’aide de Jésus…voilà une juste prière.


Dans notre monde technico-scientifique, les guérisseurs n’ont pas bonne presse. Et la prière ? Guère plus, à moins d’un miracle.







Dimanche 23 février 2014


La pluie et le soleil pour tous


Matthieu 5, 38-48




Évangile que nous connaissons bien mais combien difficile à mettre en pratique :

Aimer ses ennemis comme soi-même ! Certains disent : je n'ai pas d'ennemi.

A voir!

Aimer ses ennemis comme soi-même, cela peut être entendu comme : aimer ses ennemis comme Dieu aime.

Là, on ne sait plus très bien, sauf que Jésus nous donne la recette :

Le père envoie la pluie ou le soleil sur tous, de façon identique car tous, nous avons besoin de pluie et de soleil. Dans le Seigneur, il n'y a pas de différence entre les bons et les méchants, alors ne nous mettons pas dans une catégorie et laissons-nous arroser ou réchauffer selon chacune des étapes de notre vie.




Samedi 22 février 2014


Une histoire de clefs


Matthieu 16, 13-19




On a l'habitude de représenter sait Pierre soit avec une très très grosse clef, soit avec un trousseau de clefs de gardien de prison.

Difficile d'enlever cette image de la tête des gens.

Et pourtant, Jésus ne dit pas à Pierre : je te donne un trousseau de clefs, mais

"Je te donnerai les clefs du Royaume des cieux".


Avez-vous déjà les cieux fermés à double tour par des serrures incrochetables ?

Le Royaume des cieux, c'est l'Amour à l'état pur.

Les clefs données, ce sont les différents chemins qui permettent à chacun de devenir soi-même amour.

Non pas des clefs qui enferment ou interdisent, mais des clefs qui libèrent. Ce n'est pas pareil !







Vendredi 21 février 2014


Perdre ou gagner


Marc 8,34-9,1



Une fois de plus nous rencontrons un Jésus bien paradoxal :

Si on perd, on gagne.

Si on gagne, on perd.

Il y avait bien un jeu pour les enfants "qui perd gagne", mais ce n'est pas de ce jeu-là qu'il s'agit. C'est beaucoup plus sérieux.

Jésus nous invite à toute faire pour aimer, au risque de sa vie.

Si on ne va pas jusqu'au bout de l'amour, la vie perd de sa couleur, elle n'a plus de sens. Et perdre le sens de sa vie, c'est carrément se perdre.

Inversement perdre sa vie pour la donner, c'est porter des fruits qui demeurent, c'est la clef, l'unique clef, qui nous fera communier à l'amour qu'est Dieu.






Jeudi 20 février 2014


Qui est Jésus ?


Marc 8, 27-33




Les disciples ne savent pas répondre à cette question.

Pierre dit bien : "Tu es le Messie",

Mais de quel messie parle-t-il ? Celui qu'il attend ou Celui que Jésus est en train de leur révéler ?

C'est-à-dire un messie arrêté, souffrant et qui mourra.

Il leur dit bien qu'il va ressusciter le 3e jour. Mais qu'est-ce que la résurrection pour les disciples ?

Le Messie qu'il dit être ne correspond nullement à celui qu'attend Pierre et les autres.

Une question d'actualité : quel Jésus prions-nous ? En quel Dieu croyons-nous ?




Mercredi 19 février 2014


Flou et netteté


Marc 8, 22-26



Dans cet épisode d'évangile, Jésus aurait-il raté sa guérison puisqu'il doit s'y reprendre à deux fois. L'aveugle commence par voir à l'envers, puis c'est la netteté.

Plutôt qu'un ratage de la part de Jésus, ne peut-on pas y entendre, y voir, notre propre comportement devant la présence de Jésus dans notre vie : nous ne la comprenons pas toujours, ne la percevons pas non plus spontanément ; il faut deux et même trois, ou même plus, appels de Jésus pour nous convaincre et nous aider à passer du flou à la netteté, de la ténèbre à la lumière.







Mardi 18 février 2014


Écouter - entendre - comprendre


Marc 8, 14-21




Nous revoici en compagnie d'un Jésus qui ne cache pas sa déception. Hier, c'était un peu de la colère, aujourd'hui il ne comprend pas l'incompréhension des disciples.

Hier il fallait un signe ; il y en a eu avec la multiplication des pains.

Aujourd'hui, ce signe est oublié, passé par la colonne pertes et profits.

Rien n'est inscrit dans la mémoire des disciples.

Ce n'est pas la simple mémoire corporelle dont il s'agit, mais bien de la mémoire spirituelle.

C'est pourquoi Jésus est déçu.

Pourquoi cette amnésie ? Cherchons bien. Combien de fois nous oublions les grâces que le Seigneur nous donne. Alors, ne lançons pas la pierre aux disciples.






Lundi 17  février 2014

Le signe


Marc 8, 11-13




Pourquoi Jésus refuse-t-il aussi violemment de donner un signe à ceux qui le demandent ?

Ceux qui le demandent font partie de la classe des pharisiens, donc de ceux qui cherchent à nuire à Jésus.

Et la réponse de Jésus est destinée à ne pas entrer dans une polémique, une polémique de signes peut-être, mais une polémique quand même.

Jésus n'a qu'un objectif : non pas apparaître comme le premier, le plus grand (ce qu'il peut faire), mais révéler au monde qui est le Père et son amour.

Des milliers de signes, et Jésus le sait, ne feront pas changer d'avis ces pharisiens qui ne cherchent pas qui est Jésus mais comment le détruire.

Tous les jours nous disons à Dieu, "si tu es là et nous aime, montre-le nous !"






Dimanche 16 février 2014

Oui ou non ? Oui et non ?

Matthieu 5, 17-37

Comme c'est difficile de faire la paix, de se réconcilier, d'aimer, en disant en même temps non, de façon claire et nette, sans équivoque ni ambiguïté.

Et pourtant c'est ce à quoi Jésus nous appelle.

Un oui qui soit un oui, et un non qui soit un non, cela s'appelle la justice divine.

Cette justice divine est le chemin et le but en même temps de la justice humaine.

Son nom est : Amour.





Samedi 15 février 2014


Sept


Marc 8, 1-10




Sept, sept pains, sept poissons, sept corbeilles, sept branches au chandelier juif, sept jours de la semaine, etc.

Sept, chiffre parfait.

Aujourd'hui, ce chiffre sept sert à nourrir une foule de plus de quatre mille personnes.

Une seule explication : l'accomplissement parfait de l'amour vient à bout de toutes les situations angoissantes.

Mais qui peut s'enorgueillir de connaître et d'appliquer le parfait amour ? Hormis Jésus, personne.

Alors, restons humblement à notre place et suivons au plus près Jésus sans désirer le dépasser.

C'est lui qui transformera notre pauvre amour en un amour meilleur se rapprochant au plus près de lui.






Vendredi 14 février 2014


Paix à cette maison


Luc 10, 1-9


"Paix à cette maison", c'est le bagage que Jésus donne à ses disciples à emporter sur la route de la mission.

Aujourd'hui c'est bien une phrase d'actualité pour la maison Europe, spécialement en cette fête des patrons de l'Europe Cyrille et Méthode.

Cette paix, ce n'est pas une petite paix de deux sous. C'est le règne de Dieu qui entre dans une maison.

Quoi d'autre de mieux à souhaiter à ceux qu'on aime.

Alors, paix à tous les lecteurs de ce billet!






Jeudi 13 février 2014


Des miettes de foi


Marc 7, 24-30




Au premier abord, Jésus semble dur et sévère :

il faut d'abord servir le peuple d'Israël. On verra s'il en reste pour les autres...

L'amour maternel de la syro-phénicienne ne se laisse pas démonter par cette rebuffade.

Elle accepte d'être maltraitée, pour que son enfant soit guérie.


Et le cœur de Jésus se révèle à sa juste et véritable mesure :

il se laisse toucher par tant de foi, tant d'amour. Il ne peut pas être de reste et il guérit.

Ces miettes de foi, qui roulent sous la table, qui peuvent donc être piétinées par certains, qui en tous les cas ne sont vues par personne, et bien Jésus y fait attention car elles révèlent que rien n'est impossible à l'amour. L'amour de cette femme pour son enfant, l'amour de Jésus pour une païenne, pour tous les païens de la terre que nous sommes tous.




Mercredi 12 février 2014


Jésus et le cœur de l'homme


Marc 7, 14-23




Un évangile peu ordinaire aujourd'hui.

Jésus nous parle de la pureté du cœur et de la pureté du corps, les deux ne devant pas se confondre.

Le corps a toujours la ressource de se purifier par l'élimination.

Le cœur, c'est beaucoup plus difficile, parce que cela est ancré en lui. Et Jésus n'y va pas de "main morte". Tout y passe, depuis l'inconduite jusqu'à la diffamation, l'orgueil en passant par le vol ou le meurtre.

Voilà de quoi est capable de l'homme.

Par cette litanie pour le moins pessimiste, Jésus nous invite à la vigilance et à être sur nos gardes. Si nous ne faisons pas attention, nous sommes capables de tout cela.

Mais ce n'est pas une fatalité et la communion avec Jésus nous entraînera sur le chemin de la pratique de l'amour.






Mardi 11 février 2014


Du bon usage des rites


Marc 7, 1-13




La confrontation entre le rituel et le commandement de Dieu n'est pas réservé au temps de Jésus. Aujourd'hui encore, jusque dans nos eucharisties dominicales, il peut arriver que le rite prédomine sur la personne : ainsi la place de la bougie ou des fleurs sur l'autel va être plus importante que l'amour mis dans un geste pas forcément approprié.

Ne critiquons donc pas trop vite les pharisiens.

Mais cela ne veut pas dire qu'il ne faut pas de rites. Simplement ceux-ci sont au service de la louange de Dieu et non de la beauté pour la beauté. Ne pas ériger la beauté en principe mais en moyen.

Ainsi le rite va nous aider à prier, à intérioriser l'action qui se passe sur l'autel.





Lundi 10 février 2014


Envie de vivre


Marc 6, 53-59



Jésus et ses disciples traversent le lac pour atteindre "l'autre rive", terme symbolique qui sous-entend changement de vie. Ils retrouvent, sans le vouloir, les mêmes foules affamées de guérison.

Ces foules transforment Jésus en thaumaturge, et Jésus se laisse faire alors que par ailleurs, il s'en défend à moult reprises.

Ce qui m'étonne c'est cette énergie que mettent les foules à toucher Jésus pour être guéries. Toutes les misères veulent être guéries.

Cela me donne à penser qu'il existe en chacun des membres de ces foules un instinct de survie, une fureur de vivre que rien n'arrête, pas même d'exposer publiquement sa maladie sur les places.

En même temps, cette foi de premier degré n'est pas à mépriser, elle est la première étape, indispensable, pour une foi moins sensible, plus dépouillée, une foi qui donne une fureur, une envie de vivre, autrement.









5° Dimanche du temps ordinaire – 9 février 2014 –

Être lumière


Isaïe 58,7-10/1°Corinthiens 2,1-5/

Matthieu 5, 13-16

 

« Vous êtes la lumière du monde ! »

dit Jésus à ses disciples.  Mais comment être lumière ?


Isaïe nous donne une première réponse :

« Partage ton pain avec celui qui a faim, accueille

Chez toi le malheureux sans abri, couvre celui que

Tu verras sans vêtement, ne e dérobe pas à ton semblable.

Alors ta lumière jaillira comme l’aurore… »

Saint Paul va plus loin. Aucune gloriole pour le

Prédicateur :

« Quand je suis venu chez vous, je ne

Suis pas venu vous annoncer le mystère de Dieu

Avec le prestige du langage humain ou de la sagesse.

Parmi vous je n’ai rien voulu connaître d’autre que

Jésus Christ, ce Messie crucifié. Et c’est dans la faiblesse,

Craintif et tout tremblant que je suis arrivé chez vous.

C’est l’Esprit et sa puissance qui se manifestaient, pour

Que votre foi ne repose pas sur la sagesse des hommes,

Mais sur la puissance de Dieu. »


Nous serons lumière à la mesure de notre charité,

De notre humilité, de notre foi.







Samedi 8 février 2014


Contretemps


Marc 6, 30-34


« Venez à l’écart, dans un lieu désert, pour vous reposer

Un peu !

Les disciples n’avaient même pas le temps de manger !

Ils s’en allèrent dans leur barque vers un lieu retiré.

Beaucoup devinèrent leur intention…

En débarquant, Jésus vit une foule nombreuse. Ses

Entrailles en furent remuées, parce qu’ils étaient là

Comme des moutons sans berger.

Il se mit à les instruire longuement. »


Tout le cœur du Christ est là : Son cœur de pasteur,

Qu’il voudrait tant voir partagé par les siens.






Vendredi 7 février 2014


Tragédie


Marc 6, 14-29



La vie publique de Jésus est ponctuée de

Drames : Celui de Jean Baptiste, en bientôt

Le sien. Esprit de vengeance de la part d’Hérodiade,
faiblesse et simpliste du roi Hérode :


« Celui que j’ai fait décapiter, Jean,

C’est lui qui s’est relevé d’entre les morts ! »


Car il a bien donné cet ordre, pour plaire à

Une danseuse sous l’emprise de sa mère, et

Ne pas perdre la face devant ses invités.


Quant à Jésus, son nom faisait beaucoup de

Bruit, mais son identité n’était pas encore claire.

Elle se dévoilera peu à peu, surtout en sa passion,

Mort et résurrection.


Passage des mondanités sanglantes au mystère

Du Fils de Dieu.






Jeudi 6 février 2014


Drôle de mission !


Marc 6, 7-13




Jésus prend de nouveaux risques : Il entreprend

D’envoyer deux par deux  les douze, en leur donnant

Autorité sur les souffles impurs.

Dans quelles conditions ? Ne rien prendre pour la route,

Qu’un bâton !
Et juste des sandales aux pieds…

C’est vraiment peu… Et même pas l’assurance d’être

Bien accueillis !

« Ils partirent donc prêcher la conversion, chasser de

Nombreux démons, frotter d’huile de nombreux malades

Et les guérir. »


Secret d’une Église pauvre et missionnaire, tellement

Appelée de ses vœux par le pape François.







Mercredi 5 février 2014


Étonnements


Marc 6, 1-6



Après les grands signes opérés par Jésus,

Celui-ci revient au pays.

Quelle stupéfaction lorsque quelqu’un de

Nos proches sort du rang, se révèle soudain

Tout à fait autre, tellement différent  de ce que

L’on pensait de lui !

C’est ce qui se passe entre Jésus et ses compatriotes.

Sorti du clan familial, ayant traversé des moments

Spirituels intenses, il a déployé ses dons étonnants,

Sa Parole fulgurante.

« D’où cela lui vient-il ? »

C’est au tour de Jésus de s’étonner de leur manque

De foi de leur méfiance.

Chacun est appelé à se situer à un autre niveau

Dans ses relations lorsque l’action de Dieu se manifeste.





Mardi 4 février 2014


Avoir confiance


Marc 5, 21-43




Jésus porte en lui une puissance de vie. Mais pour

Qu’elle se manifeste, il lui faut rencontrer une confiance

Totale, la foi.

Cela se produit
pour cette femme qui souffre depuis longtemps :

«  Si je touche, ne serait-ce que ses vêtements, je serai guérie ! »

« Qui a touché mon manteau ? » (alors que la foule le presse)

« Elle sut partout dans son corps qu’elle était guérie de son mal. »

« Ta confiance t’a sauvée, va en paix, sois délivrée de ton fléau. »


Il en est de même pour
la petite fille de Jaïre, qui semble morte.

« N’aie pas peur. Aie seulement confiance ! » dit-il au père.

On se moquait de lui. Jésus chassa tout le monde et ne garda

Avec lui que les proches.

« Fillette, je te le dis, éveille-toi ! »

Aussitôt la fillette se dressa

Et se mit à aller et venir. Elle avait douze ans.

Jésus donna des ordres pour qu’on lui donne à manger.


Appel à la foi, à la discrétion, au réalisme.




Lundi 3 février 2014


Libération


Marc 5, 1-20



Étrange histoire plutôt terrifiante :

Un homme devenu fou, qui semble possédé

D’un esprit satanique, mais qui ose accourir

Vers Jésus, en qui il perçoit une puissance

Supérieure de Fils de Dieu…

Le transfert mystérieux de ces esprits démoniaques

Vers un troupeau de porcs, qui deviennent fous à leur tour

Et se noient dans la mer…

La peur des gardiens, la peur des habitants de la vile…


Mais la joie de cet homme libéré, qui voudrait

Suivre Jésus, mais qui reçoit plutôt cette mission :

« Retourne dans ta maison, parmi les tiens,

Et rapporte-leur tout ce que le Seigneur a fait pour toi ! »

Quelque soit notre situation, une issue est toujours

Possible avec Jésus !  Il faut oser y croire.








Dimanche 2 février2014

Malachie 3,1-4/Hébreux 2, 14-18 /


Jésus au temple de Jérusalem


Luc 2, 22-40


Le cycle du temps de Noël s’achève aujourd’hui

Par la présentation au Temple de Jésus, petit enfant

Porté par Marie et Joseph. Mais à travers ce simple

Geste liturgique va se révéler la mission future du

Fils de Dieu :

« Lumière de révélation destinée aux

Nations, lumière de la gloire d’Israël ton peuple. »

Joie de cette première rencontre de Jésus avec son

Peuple, à travers Siméon et Anne.  Mais annonce aussi

Des refus auquel il se heurtera :

« Il sera un signe réfuté. »

Pourquoi ?

« Messager de l’Alliance, il purifiera les fils de Lévi… »

« Il lui fallait devenir en tout semblable à ses frères

Pour être, dans leurs relations avec Dieu, un grand prêtre

Miséricordieux et digne de confiance."


Il nous a rendu libres du péché et de la mort, à travers

Sa vie, sa Passion, sa mort et sa Résurrection, le don de l’Esprit.

Tout commence aujourd’hui pour lui, pour nous.




Samedi 1°février  2014


Au sein de la tempête


Marc 4, 35-41



 

Les disciples ont suivi Jésus avec enthousiasme.

Ils lui ont fait confiance, mais cette confiance

Est encore bien fragile. Résistera-t-elle à la tempête

Qui se lève ?

L’attitude de Jésus semble sans commune mesure

Avec le déferlement des vagues et du vent : Il dort.

Alors jaillit ce cri :

« Nous allons mourir, et cela ne te fais rien ? »


N’est-il pas le nôtre aussi, ce cri, dans les tempêtes

De la vie, aujourd’hui ?

Jésus ressuscité, embarqué encore avec nous,

Est toujours capable de se lever : Alors, il se fait

Un grand calme.

Il attend l’élan de notre foi, une confiance invincible,

Toujours renouvelée.




Vendredi 31 janvier2014


Surprise et démesure


Marc 4, 26-34



 

Nous sommes parfois inquiets, anxieux, devant

Le rien apparent de nos efforts pour faire advenir

Le royaume de Dieu, l’échec, semble-t-il, de nos

Tentatives apostoliques… Tout cela est-il vain ?


Et pourtant :

« Peu importe qu’il dorme ou qu’il veille,

Nuit et jour le grain germe et croît. Comment ? Il ne le

Sait pas, cet homme que nous sommes !
D’elle-même,

La terre produit du fruit, d’abord une herbe, puis un épi,

Puis du blé plein l’épi…

Et le grain de moutarde ? C’est la plus petite de toutes

Les semences, mais il finit par devenir le plus grand

De tous les arbres potagers… »

Ce qui nous est demandé, à travers ces exemples, 

C’est de croire à l’efficience de Dieu,

Et de savoir durer dans l'espérance, la patience,

Et la persévérance.






Jeudi 30 janvier 2014


Choix de vie


Marc 4, 21-25



 

Tous nos sens sont-ils en éveil ?

Nos yeux pour voir, nos oreilles pour entendre,

Notre cœur pour s’ouvrir ?

Car la Parole de Dieu est lumière, capable de

Transformer notre vie. Mais  attention :

« La mesure avec laquelle vous mesurez

Servira aussi pour vous, et vous aurez du surplus…

Celui qui n’a rien, même cela lui sera retiré ! »

Nous n’avons qu’une vie pour croître , nous ouvrir

Et partager avec générosité les dons de Dieu,

A profusion.

Si nous cultivons étroitesse et mesquinerie, dans la crainte

De l’autre, de l’avenir, sur la défensive, nous perdrons

Tout un jour ou l’autre, et nous aurons stérilisé

La vie de Dieu en nous !  Quelle catastrophe !






Mercredi 29 janvier2014


Parole vive


Marc 4, 1-20



 

Jésus enseigne au bord de la mer, attirant

Une foule si nombreuse qu’il doit s’embarquer.

Et de la barque, il continue d’enseigner.

Méthode originale !

De plus, il enseigne sous forme d’énigme :

Ces histoires de la vie courante se retiennent

Facilement, mais en comprend-on vraiment

Le sens caché, le sens spirituel ?

Cela semble faire problème à ses douze

Compagnons, à qui pourtant le mystère du

Royaume de Dieu est dévoilé…


Cela peut nous encourager : La Parole de Dieu

Est une semence au grand potentiel.

Comment la recevons-nous et la laissons-nous

Fructifier ?
Là est le problème.

Mais si nous consentons à ce travail intérieur,

Les résultats peuvent être stupéfiants !








Mardi 28 janvier 2014


Quelle famille ?


Marc 3, 31-35


La famille de Jésus, elle aussi, s’y est mise

Et veut se saisir de lui :

« Il a perdu la tête ! »


Dans cette situation difficile, Jésus prend

De la hauteur, se place à un autre niveau

Que le clan familial :

« Celui qui fait la volonté de Dieu, celui-là

Est mon frère, et ma sœur, et ma mère ! »


Une famille spirituelle plus large se dessine,

Dont nous faisons partie.







Lundi 27 janvier 2014


Accusations


Marc 3, 22-30



Le ministère public de Jésus a commencé

Et bat son plein : Il guérit, il appelle, il chasse

Les souffles impurs. Cela dérange évidemment

Et suscite des accusations :

« C’est par le chef des démons qu’il chasse

Les démons ! »

Jésus, lui, pose les questions qui font réfléchir,

Et en tire aussi les graves conséquences :

« Tout sera pardonné aux hommes, mais celui

Qui aura blasphémé contre le Souffle de Dieu,

Celui-là restera sans pardon ! »

Attention aux rumeurs qui détruisent !







Dimanche 26 janvier 2014


Interculturel


Mt 4, 12-17



L’évangile de ce dimanche invite à aller à la rencontre des cultures. Dans la Galilée des nations, l’heureux capharnaüm d’une ville carrefour, Jésus se retire pour poursuivre sa mission : annoncer la proximité du Règne de Dieu à accueillir en se tournant vers lui.

Nos sociétés et plus particulièrement nos grandes villes sont aujourd’hui habitées par des personnes issues de différents continents et nations. Pour un vivre ensemble harmonieux, sortir des ténèbres de l’inconnu ne se réalise qu’en entrant dans une démarche de rencontre.


Quelle grande lumière se lèverait à l’horizon d’une fraternité sans  frontières !

           







Samedi 25 janvier 2014

8e jour de la semaine de prière pour l’unité des chrétiens

Conversion de saint Paul


Bonne Nouvelle pour la création


Mc 16, 15-18





En cette journée d’hiver qui prépare le printemps où la nature refleurira, méditons cet évangile avec un regard … d’écologiste « chrétien ».

           

Les croyants que le Christ envoie en mission ont une bonne nouvelle à proclamer non seulement aux humains mais à toute la création. Parce qu’ils sont devenus des êtres réconciliés, les serpents sont leurs frères ; ils résistent aux poisons ; leurs mains guérissent les malades.


Saint Paul dont nous fêtons la conversion aujourd’hui avait bien saisi cette interdépendance entre les humains et leur planète terre qui les porte et les nourrit :

« La création attend avec impatience la révélation des fils de Dieu » (Rm 8, 19)


Prions avec cet apôtre des nations pour l’unité des chrétiens : Père unis-nous dans notre diversité afin que nous annoncions la Bonne nouvelle de la vie à toute la création.







Vendredi 24 janvier 2014

7e jour de la semaine de prière pour l’unité des chrétiens


A chacun son nom


Mc 3, 13-19


         

Jésus appelle ceux qu’il veut et à certains d’entre eux,  il donne un nom nouveau, assez imagé pour être un surnom : pierre à bâtir ou fougueux fils du tonnerre. Leur mission : être avec lui, prêcher et exorciser les esprits mauvais.


La parole de ce jour est-elle une bonne nouvelle réservée aux apôtres et à leurs successeurs les évêques ou bien vaut-elle aussi pour les chrétiens lambdas que nous sommes ?

Si le Christ s’adresse aussi à chacun de nous, recevons aujourd’hui la mission d’être avec lui. Avec un peu d’imagination, cherchons le surnom qui nous viendrait de cette relation unique et à nulle autre pareille que nous avons avec lui.


Aide-nous Seigneur à nous soutenir les uns les autres et  à être respectueux de nos différences pour rassembler dans l’unité tous ceux et celles qui invoquent ton nom.







Jeudi 23 janvier 2014

6e jour de la semaine de prière pour l’unité des chrétiens


Appel d’air


Mc 3, 7-12



La liberté tranquille de Jésus et sa parole de vie qui guérit créent dans la foule composite comme un appel d’air.


Toutes nos aspirations les plus profondes peuvent s’y engouffrer ! Dans nos sociétés cosmopolites, les chrétiens cherchent-ils cette rencontre du Christ au quotidien ?

Le pape François nous y invite : « J’invite chaque chrétien, en quelque lieu et situation où il se trouve, à renouveler aujourd’hui même sa rencontre personnelle avec Jésus Christ ou, au moins, à prendre la décision de se laisser rencontrer par lui, de le chercher chaque jour sans cesse. »


Seigneur Jésus, envoie-nous ton Esprit-Saint pour faire de nous des artisans de réconciliation, unis dans un même esprit et vivants de la joie de te connaître.





Mercredi 22 janvier 2014

5e jour de la semaine de prière pour l’unité des chrétiens


Risquer la compassion


Mc 3, 1-6



Pour éviter ceux qui dérangent, des alliances « contre nature » sont parfois scellées dans notre société partisane.

A la fin de cet épisode évangélique, des pharisiens qui promeuvent une religion tout intériorisée et qui prend toute la vie, se liguent avec des partisans d’Hérode, roi à la solde de l’occupant romain, pour tuer Jésus !

Pourquoi une telle hostilité qui suscite « le regard de colère » et la tristesse de Jésus face à « l’endurcissement du cœur » de ceux qui l’épient ?

Parce que la compassion de Jésus pour l’homme à la main paralysée le conduit à enfreindre les règlements du sabbat pour en respecter l’esprit. Voilà une liberté intérieure qui dérange !

A nous d’exercer aujourd’hui cette compassion active qui n’est pas sans risque mais qui est selon l’Esprit de Dieu.

Parla grâce de ton Esprit, Seigneur, rends-nous capables de nous aimer les uns les autres et de demeurer dans l’unité .







Mardi 21 janvier 2014

4e jour de la semaine de prière pour l’unité des chrétiens


De la loi à la vie


Mc 2, 18-22



Dans un monastère, il est fréquent d’entendre de la part de ceux qui nous côtoient : « Est-ce permis pour vous ? » La forme à vivre des soeurs clarisses est comme un métier à tisser. Notre règle soutient la vie avec Dieu et en fraternité.

La loi et les coutumes orientent la communauté humaine vers un chemin de vie. Jésus ne dit pas autre chose en rappelant que le sabbat est fait pour l’homme et non l’inverse.

A sa suite, discernons au quotidien comment traverser la ligne droite de la loi pour marcher à l’infini sur les terres de la bonté où des fruits de vie se cueillent à volonté.

En cette semaine de prière, puissions-nous goûter aux fruits de l’unité

entre les différentes confessions chrétiennes.






Lundi 20 janvier 2014

3e jour de la semaine de prière pour l’unité des chrétiens


La fécondité de l’intergénérationnel


Mc 2, 18-22




Si le vin bonifie avec le temps, les mélanges de vin ne sont pas recommandés.

La Bonne Nouvelle est neuve depuis 2000 ans. Comment est-ce possible ?

Chaque génération la reçoit pour son propre compte et la découvre à neuf. Accueillir le Christ à partir de tout ce qui a construit et blessé notre vie et renaître à la joie et à la nouveauté avec lui. Dans nos communautés chrétiennes, la transmission de la foi est moins celle d’un code de bonne conduite évangélique qu’une invitation à se laisser transformer chacun selon sa grâce. A chaque vin son outre !

A chacun de nous la grâce a été donnée, marchons ensemble sous l’impulsion du don de l’unité.







Dimanche 19 janvier 2014

2ème jour de la semaine de prière pour l’unité des chrétiens


C’est lui !


Jn 1, 29-34



  Parmi nos attentes, il y a souvent celle de faire de bonnes rencontres, de trouver la bonne personne.

  Dans l’évangile de ce jour, Jean le baptiste témoigne qu’il a vu le Fils de Dieu en son cousin, tout habité de l’Esprit-Saint. Cette reconnaissance du Messie est bien difficile à expliquer et l’évangéliste Jean a besoin de dire deux fois la même chose mais différemment.


Aux chrétiens du XXIe siècle que nous sommes et qui n’ont pas vu le Christ en son humanité, des espaces de reconnaissance sont pourtant donnés. Lors de la célébration de l’eucharistie, nous recevons le pain consacré sur lequel est prononcée la parole de Jean-Baptiste :

« Voici l’agneau de Dieu qui enlève le péché du monde ».

Nous appelons sur nous la miséricorde et la paix de l’Agneau de Dieu. La parabole du jugement dernier (en Mt 25, 31-46) laisse entendre que chaque fois que nous avons nourri, visité, vêtu celui qui en avait besoin, c’est au Christ que nous l’avons fait. Il s’identifie ainsi avec les plus petits qui sont ses frères.

En cette semaine pour l’unité des chrétiens puissions-nous nous enrichir de nos différentes manières de reconnaître le Messie.







Samedi 18 janvier 2014

1er jour de la semaine de prière pour l’unité des chrétiens


Beaucoup de monde…

tous appelés à la sainteté


Mc 2, 13-17



Ily a beaucoup de monde à la table de Lévi, publicain devenu disciple suite à un appel et à sa réponse instantanée. Mais tous ne sont pas politiquement ni religieusement « corrects ».

Dès lors que les convives appartiennent à l’humanité, la possibilité de devenir disciple du Christ est en eux. Libérés et attirés par la personnalité de Jésus, ils se découvrent ses compagnons, partageant le pain avec lui. Cette convivialité avec le « Fils de l’homme venu chercher et sauver ceux qui étaient perdus » ouvre un chemin de vie neuve, un appel à la sainteté.


Quant aux scribes effarouchés, ils ne tient qu’à eux de sortir de leurs règlements sur le pur et l’impur, pour s’ajuster à la justice de Dieu.

Par la puissance du Saint-Esprit, attire nous ensemble Dieu de justice et de miséricorde à la communion des saints.








Vendredi 17 janvier 2014


Se remettre debout


Mc 2, 1-12




« Qui peut le plus peut le moins »  dit un proverbe. Jésus l’illustre dans l’évangile de ce jour.

Jésus enseigne dans une maison pleine à craquer. Comment un paralysé « de la périphérie » pourrait-il s’en approcher ? Grâce à l’ingéniosité et la confiance de quatre hommes qui le font descendre, couché, par le toit ! Il repart debout et par la porte.

Cette remise debout est l’enjeu d’une discussion entre Jésus et les autorités religieuses. Il va guérir, acte difficile, pour laisser entendre que le pardon (acte facile : il suffit d’un mot) a eu lieu.

Le bénéficiaire de ces 2 relèvements ne dit rien, il se lève et s’en va libre de sa ou ses paralysies. Grâce d’une rencontre qui libère de l’intérieur et se manifeste à l’extérieur. « Mon fils » lui avait dit Jésus.


A nous de faire mémoire dans la prière de ces rencontres qui relèvent.





Jeudi 16 janvier 2014


Un trop-plein de reconnaissance


Mc 1, 40-45



« Mon kiné, ma psy, mon coach, mon médecin, ma pharmacienne, mon chirurgien, mon accompagnatrice spirituelle… » Nombre de professions s’entourent de  renommée et risquent d’entraîner ceux qui les exercent dans une relation de dépendance de la part des bénéficiaires de leur art.


L’évangile de ce jour nous montre Jésus aux prises avec sa renommée grandissante. Le lépreux qui veut obtenir de lui sa guérison commence par l’en reconnaître capable si c’est sa volonté :

« Si tu veux, tu peux… »


Pris aux entrailles par la souffrance du lépreux, Jésus le touche en transgressant un interdit et en devenant ainsi « impur » aux yeux des puristes vis-à-vis des codes sociaux et religieux. Sa compassion a tout traversé et elle guérit tout en demeurant libératrice. Jésus veille à la réinsertion sociale et religieuse du lépreux :

« Ne dis rien… va te montrer au prêtre… »



Nous voici donc conviés à la compassion, à la juste reconnaissance et au détachement.





Mercredi 15 janvier 2014


La maison du bonheur


Mc 1, 29-39


C’est une maison où un hôte parle et guérit, où tout le monde se presse car on y est délivré de ses démons. Est-ce un rêve ou bien la Bonne Nouvelle à mettre en œuvre ?

En ces périodes où nos boîtes aux lettres s’emplissent de demandes variées,tentons de discerner les associations qui sont pour des personnes fragilisées par la vie des maisons du bonheur.


Dans l’évangile de ce jour, Jésus ne demeure pas à la maison. Il sort dans la solitude de la nuit pour prier son Père. Simon veut le retenir chez lui mais il s’agit de partir, il faut sortir partout ailleurs proclamer la Bonne nouvelle.

Une maison du bonheur ne nous enferme pas, c’est un lieu pour aller et venir librement. A nous d’habiter nos maisons respectives comme des lieux d’hospitalité d’où nous sortons pour d’autres relations.







Mardi 14 janvier 2014


Son souffle dans mon capharnaüm


Mc 1, 21-28




Même si un beau désordre est un effet de l’art, il nous arrive de nous sentir encombrés du dedans : soucis, envies, agressivité, désirs contradictoires…

Pour faire le ménage, rien ne vaut l’enseignement de Jésus ! Son souffle porteur d’une parole neuve fait autorité. A son écoute, nous sommes interpellés. Nous pouvons, si nous le voulons, désencombrer notre cœur. C’est ce qui arrive à l’homme tourmenté dans son dialogue avec Jésus. Ce qui fait trouble en l’homme le maintient dans la confusion :

« nous perdre » !

Mais la personne de Jésus peut être reconnue :

« Je sais qui tu es ».

La force tranquille du Christ le libère de son trouble :

« Silence, sors de cet homme ! »

Puissions-nous en ce jour recevoir et donner ces paroles qui font vivre le meilleur en nous et dans les autres.






Lundi 13 janvier 2014


D’une rencontre à la reconversion


Mc 1, 14-20


En période de chômage, les reconversions professionnelles font florès.


Passant au bord du lac, Jésus pose son regard sur deux  frères pêcheurs et les reconvertit illico en frères prêcheurs. Il recommence l’opération avec les deux fils de Zébédée quelques pas plus loin.

Quelle attente, quelle conscience d’eux-mêmes et du sens à donner à leur vie avaient ces pêcheurs pour laisser tout et marcher à la suite de ce passant ?

Quitter une profession, une situation confortable pour vivre autrement parce que l’aspiration à plus nous tenaille. En grand ou en petit, cette reconversion est à notre portée. Si la parole de Dieu nous habite et si le Règne de Dieu est tout proche pourquoi ne pas agir à notre mesure pour le faire advenir ? Heureuse nouvelle…




Dimanche 12 janvier 2014


S'il te plaît, baptise-moi!


Matthieu 3, 13-17



Scène étonnante : Jean-Baptiste se récuse devant Jésus, comme Pierre refusait de se faire laver les pieds par Jésus.

Ainsi, déjà, Jésus est perçu comme le Messie, Celui qui vient sauver Israël.

Le salut ne sera peut-être pas celui que les hébreux attendaient, mais qu'importe.

Aujourd'hui, c'est Jésus qui se fait suppliant pour que Jean le baptise. C'est le maître qui se met aux pieds du serviteur. Jésus prend la place du quidam car c'est le quidam qu'il est venu sauver. Il lui faut devenir homme baptisé pour que chacun soit baptisé dans l'Esprit.




Samedi 11 janvier 2014


Baptêmes en concurrence ?


Jean 3, 22-30




Deux hommes, Jésus et Jean, baptisent chacun de leur côté. L'un baptise depuis plus longtemps que l'autre, mais l'autre attire plus de monde que le premier. Est-ce que cela fait des jaloux parmi les disciples de Jean ?

Je ne crois pas, plutôt de l'incompréhension.

Quel est cet homme qui a dépassé leur maître, qui est plus grand que lui ?

Jean l'a compris, pas forcément ses disciples. Il a aussi compris qu'il avait une mission bien spécifique à lui à remplir : être le précurseur du Messie.

Aujourd'hui, nous ne baptisons pas dans le Jourdain mais nous sommes tous des Jean-Baptiste dont la mission est de révéler Le Sauveur aux hommes. Alors, ne traînons pas à la tâche. "Il faut aller au charbon".




Vendredi 10 janvier 2014


Jésus et le lépreux


Luc 5, 12-16



Une fois de plus, Jésus nous étonne par son attitude. Une fois qu'il a guéri le lépreux, il ne lui demande aucune reconnaissance. Une seule chose intéresse Jésus, que cet homme soit réintégré dans la collectivité des hommes. Car c'est là sa place.

Est-ce à dire que la guérison physique n'est pas primordiale pour Jésus, mais plutôt la guérison de l'âme, de l'esprit et la place de chacun dans le groupe humain ? Cette guérison physique n'est-elle que le symbole, la partie émergée de l'iceberg dont l'amour de Jésus est capable ?







Jeudi 9 janvier 2014


L'actualité des pauvres


Luc 4, 14-22



Encore un évangile qui nous fait faire des pas de géant depuis l'Épiphanie pour nous conduire au début de la vie publique de Jésus.

Et comment Jésus commence-t-il sa vie publique ?

Simplement en se tournant vers les pauvres, les boiteux, les aveugles, les opprimés, etc à qui il dit, tout simplement : "Le Seigneur m'envoie pour vous libérer".

C'est vraiment une actu, un scoop, comme on dirait aujourd'hui. Jamais personne, auparavant, ne se disait envoyé de Dieu exclusivement en faveur des plus déshérités et des plus démunis.

Si nous voulons être rejoints par Jésus, nous savons quelle place il nous faut prendre.





Mercredi 8 janvier 2014


La marche sans boussole


Marc 6, 45-52



De la multiplication des pains à la marche sur les eaux, voilà où Jésus nous entraîne. Pourquoi tant de signes mystérieux réunis dans la même journée ?

Jésus a bien compris que les disciples, nous aujourd'hui, n'avaient rien compris à la multiplication des pains, hormis le fait tout le monde était nourri sans s'être réellement relevé les manches. Quelle aubaine !

Les disciples rament contre des vents contraires et ils n'y arrivent pas, ils sont déboussolés. Quand Jésus arrive, tout se calme. Prendre Jésus pour une boussole est un peu trivial, mais suivre Jésus sur le chemin qu'il montre, dans la confiance, c'est ce qui nous est demandé.




Mardi 7 janvier 2014


Gratuité = Solidarité


Marc 6, 34-44



Dans le sillage de l'Épiphanie, nous voici directement plongés dans l'action de Jésus et sa révélation au monde : Jésus nous dit ainsi qu'il est venu nous apprendre à aimer et à partager. Un seul pain partagé peut nourrir douze personnes. Un seul euro partagé peut donner du bonheur à douze personnes.

Cette gratuité dans le partage est l'un des signes de Dieu : pas d'arrière pensée, pas de désir de retour, un don dans un sens, non par pitié mais par un amour prêt à donner sa vie.






Lundi 6 janvier 2014


De l'ombre à la lumière


Matthieu 4, 12-25



La liturgie nous apprend à faire des bonds dans le cours de l'histoire, et c'est le cas aujourd'hui.

Au lendemain de l'Epiphanie, nous voici transplantés 30 ans plus tard à Capharnaüm, en Galilée, pays païen par excellence.

Et pourtant c'est là où Jésus commence sa prédication, chez les païens. Et ce sont eux qui passeront les premiers de l'ombre à la lumière, ce sont eux qui croiront les premiers en Jésus fils de Dieu.

Comme à Noël où la vérité arrive par ces mécréants de bergers,  à l'Epiphanie, la vérité arrive par les païens.

Que nous soyons mécréants ou incroyants, laissons le Seigneur se servir de nous pour se répandre dans toutes les nations.







Dimanche 5 janvier 2014


Le plus petit


Matthieu 2, 1-12



Épiphanie, manifestation de Dieu au monde.

et quel Dieu se manifeste ?

Le plus petit: un enfant nourrisson

Dans la plus petite ville : Bethléem

dans une humble famille : Marie et Joseph

Bien, rien qui soit commun aux grands de ce monde. Et pourtant, ces grands là, les sages, les mages, ont su oublier leur grandeur pour s'agenouiller devant leur roi nourrisson?

Qui de nous le ferait aujourd'hui ?








Samedi 4 janvier 2014


Où demeures-tu ?


Jean 1, 35-42



Question bien connue.

La réponse l'est tout autant : Venez et voyez.

Mais ce qui m'étonne aujourd'hui dans cette réponse c'est l'absence de localisation de Jésus. Il ne dit pas : j'habite à Nazareth, Bethléem, Jérusalem, Sion, etc.

Non, il invite à venir voir.

Aujourd'hui encore nous posons cette question tous les jours et la réponse de Jésus est toujours la même : il habite partout parce qu'il est au centre de la vie de chacun. Nous ne pouvons le rencontrer que lorsque nous nous mettons à marcher avec lui.

Ainsi l'adresse de Jésus est résumée dans le prologue de l'évangile de Jean :

"le Verbe s'est fait chair et il a demeuré parmi eux." Là où est l'amour, là est Jésus.







Vendredi 3 janvier 2014


Témoignages du salut


Jean 1, 29-34



Jean le Baptiste  témoigne de Jésus en trois niveaux :

Tout d'abord, en baptisant dans l'eau, il témoigne que celui qui vient après lui se manifestera au peuple d'Israël.

Ensuite, il témoigne du baptême de Jésus et de l'Esprit qui est venu demeurer en lui.

Enfin, celui que Jean est en train de baptiser est celui qui baptisera dans l'Esprit.

Trois témoignages qui vont crescendo pour se résumer en trois mots : Jésus est Fils de Dieu.

Prenons-nous suffisamment conscience de cet étonnant mystère qui nous est révélé : Dieu fait homme pour que l'homme soit sauvé.






Jeudi 2 janvier 2014

Jean ou Jésus ?

Jean 1, 19-28



Au lendemain des fêtes de Noël et de Marie, mère de Dieu, nous voici projetés 30 ans plus tard, au début de la vie publique de Jésus.

Cela pose beaucoup de questions aux gens, en particulier aux prêtres, lévites ou pharisiens.

Pourquoi deux hommes baptisent ? Quel est le vrai ? Et y en a-t-il un ?

La réponse de Jean n'est pas plus éclairante que la question : le Messie est là mais vous ne le connaissez pas tandis que moi, vous me connaissez.

Comment suivre celui que l'on ne connaît pas ?

Ce sera le boulot de Jean hier, de tout chrétien aujourd'hui, montrer le Messie en s'effaçant soi-même car c'est celui qui est montré qu'il faut suivre et non celui qui montre.

Jean le Baptiste l'a compris. A nous de pratiquer encore aujourd'hui cette ouverture du chemin qui mène au Seigneur.






Mercredi 1er janvier 2014


Sainte Marie, étoile de la paix


Luc 2, 15-20



Comme c'est beau et bon de commencer une nouvelle année sous l'étoile de la paix. Cette étoile, en plus, c'est Marie, mère de Dieu.

Que faut-il faire ou dire ? ou ne pas faire et ne pas dire ? pour que s'instaure la paix dans tous les coeurs. La réponse n'est pas simple. Mais nous avons une indication dans l'évangile de ce jour:

"Marie retenait tous ces événements et les méditait dans son coeur".


Retenir, non pas à la façon d'archives qu'on classe pour que les générations à venir se souviennent de vous, mais pour se nourrir  de toutes les merveilles que le Seigneur fait pour elle.

Reconnaître les merveilles gratuites que Dieu fait pour l'homme, là est le chemin de la paix.







Mardi 31 décembre 2013


Le Verbe à ses débuts...


Jean 1, 1-18



Ce mot "verbe" est un mot dans la langue française qui aujourd'hui fait partie du vocabulaire grammatical.

En termes théologiques, il désigne la Parole de Dieu.

Et la Parole de Dieu, nous le savons, c'est "le fils unique, né du Père avant tous les siècles".

Et l'évangéliste Jean nous récapitule dans un texte inouï de profondeur et de poésie, toute l'aventure de ce Verbe.

Ce Verbe est devenu chair pour que l'homme devienne dieu.

En ce dernier jour de l'année et au seuil de 2014, c'est la plus grande raison de rendre grâce pour l'année écoulée et de de remettre entre les mains du Père l'année à venir.

Bonne Année confiée au Verbe de Dieu.







Lundi 30 décembre 2013


Pas de retraite pour le témoignage


Luc 2, 36-40



Elle a 84 ans et elle ne prend pas sa retraite : elle annonce les merveilles de Dieu. A aucun moment, elle ne se dit : "j'ai bien travaillé, maintenant j'ai l'âge de me reposer".

Non, la fille de Phanuel est de la trempe de ceux qui n'abandonnent jamais car ils sont habités par l'espérance. Abraham aussi a espéré contre toute espérance.

Tous les deux, des croyants hors normes qui déposent toute leur vie dans les mains de Dieu.

Qu'en est-il aujourd'hui de nos communautés chrétiennes qui se désespèrent de soi-disant n'avoir pas de relève. Proposer les merveilles de Dieu plutôt que des esprits las, n'est-ce pas le meilleur moyen de faire vivre l'espérance et de la transmettre ?






Dimanche 29 décembre 2013


Famille sainte


Matthieu 2, 13-23 /Colossiens 3, 12-21




Tout à l’écoute du Seigneur, Joseph

Va continuer de guider sa famille après

Le séjour en Égypte :

« Il vint alors habiter

Dans une ville appelée Nazareth. Ainsi s’accomplit

Ce que le Seigneur avait dit par les prophètes ;

Il sera appelé Nazaréen. »

A Nazareth se construit une famille au style

De vie évangélique, comme saint Paul l’exprimera

Plus tard :

« Tout ce que vous dites, tout ce que vous faites,

Que ce soit toujours au nom du Seigneur Jésus Christ,

En offrant par lui votre action de grâce à Dieu le Père. »

Les conditions de vie peuvent changer, selon les

Lieux et les époques, mais l’essentiel demeure :

La foi, l’espérance et l’amour.

« Heureux les habitants de ta maison, Seigneur ! »







Samedi 28 décembre 2013


Saints Innocents


Matthieu 2, 12-18



La naissance du Christ s’incarne dans notre histoire

Tumultueuse et cruelle : Peur de perdre le pouvoir,

Massacre d’enfants innocents :

« Un cri s’élève dans Rama,

C’est Rachel qui pleure ses enfants… »

Si Jésus échappe, c’est grâce à l’avertissement reçu

Par Joseph :

« Lève-toi, prends l’enfant et sa mère,

Et fuis en Égypte ! »  à sa mise en œuvre immédiate,

Dans la foi.

Mais quand son Heure sera venue, le Christ

Assumera dans sa chair toute la souffrance des

Hommes et le péché qui tue…

Il les ouvrira à l’amour du Père, qui ressuscite

Et offre une vie nouvelle à tous ses enfants, dans

Le Fils Premier-né.







Vendredi 27 décembre 2013


Faire-part de bonheur


1° lettre de Jean 1,1-4


Jean, le disciple bien-aimé, ne peut taire

La joie qui l’habite :

« Ce qui était depuis le commencement,

Ce que nous avons entendu, ce que nous avons

Contemplé de nos yeux, ce que nous avons vu,

Et que nos mains ont touché, c’est le Verbe,

La Parole de vie.

Nous vous annonçons cette vie éternelle

Qui était auprès du Père, et qui s’est manifestée

A nous. … pour que vous soyez en communion

Avec nous… afin que nous ayons la plénitude de la joie ! »






Jeudi 26 décembre 2013


Étienne : témoin du Christ


Actes 6…7,60



 

« Il est venu chez les siens, et les siens

Ne l’ont pas reçu… »


C’est la face sombre du mystère de Noël :

Le rejet du Christ et de ses disciples. Étienne,

Le premier diacre, est lapidé à mort pour avoir

Témoigné :

« Je contemple les cieux ouverts : Le Fils de l’homme

Est debout, à la droite de Dieu… Seigneur Jésus,

Reçois mon esprit, ne leur compte pas ce péché ! »


Noël et Pâques sont intrinsèquement liés. Les

Chrétiens le vivent aujourd’hui encore.







Mercredi 25 décembre 2013


Noël aujourd'hui


Jean 1, 1-18




 

On ne peut que se taire et contempler longuement

Ce qu’évoque saint Jean dans le Prologue de son Évangile :

« AU COMMENCEMENT ÉTAIT LE VERBE… En lui était la vie,

et la vie était la lumière des hommes…

Le Verbe s’est fait chair, il a habité parmi nous…

Tous ceux qui l’ont reçu, il leur a donné pouvoir

De devenir enfants de Dieu…

Dieu, personne ne l’a jamais vu : Le Fils unique,

C’est lui qui a conduit à le connaître… »

Noël : Un si grand cadeau pour notre humanité !






Mardi 24 décembre 2013


Cantique de Zacharie


Luc 1, 67-79

 

Ce cantique, nous le chantons chaque matin,

A l’office de Laudes. Aurons-nous jamais épuisé

Ces paroles inspirées ?


« Grâce à la tendresse, à l’amour  de notre Dieu,

Un astre nouveau vient nous visiter

Pour illuminer ceux qui sont assis à l’ombre

De la mort, pour guider nos pas au chemin de la paix. »


Noël : L’Amour,la Lumière, la Vie, la Paix de Dieu

En Jésus.






Lundi 23 décembre 2013


La main du Seigneur était sur lui


Luc 1, 57-66



 

Le moment est venu de donner un nom au fils

De Zacharie et d’Elisabeth. Il lui sera particulier :

« Son nom est Jean »,

sa mission est unique.

Alors, dans cette acceptation intime, son père

Recouvre la parole et bénit Dieu.


Quand nous sommes en accord avec le projet de Dieu,

Alors, tout en nous peut s’ouvrir. Mais il faut pour cela

Laisser tomber bien des résistances, et susciter bien

Des questionnements autour de nous.







4° Dimanche de l’Avent A

22 décembre 2013


Regard sur Jésus


Romains 1, 1-7

 

Paul est enthousiaste pour nous annoncer

La Bonne Nouvelle : ce Jésus qui l’a transformé :

« Selon la chair, il est né de la race de David ; selon

L’Esprit qui sanctifie, il a été établi dans sa puissance

De Fils de Dieu par sa résurrection d’entre les morts,

Lui Jésus, le Christ,notre Seigneur. »


Tout l’essentiel de notre foi chrétienne est là.

Paul n’a pas connu le Chris selon a chair, mais

Il l’a rencontré dans sa puissance de Ressuscité,

Et toute sa vie en a été bouleversée.

Il en témoignera jusqu’à sa mort .

« Que la grâce et la paix soient avec vous tous ! »


Une seule réalité, de Pâques à Noël, de Noël à Pâques.







Samedi 21 décembre 2013


Rencontre de deux mères


Luc 1, 39-45


Elisabeth porte jean Baptiste :

« Quand elle entendit la salutation de Marie,

L’enfant tressaillit en elle. »


En ce tressaillement, cette femme remplie de

L’Esprit, perçoit en sa jeune cousine le mystère

Qui l’habite, et laisse jaillir sa joie.


Dialogues de bonheur et de foi, qui sont toujours

D’actualité dans nos vies.






Vendredi 20 décembre 2013


Marie


Luc 1, 26-38




Pour évoquer l’origine de Jésus, les deux

évangélistes Matthieu et Luc évoquent

tour à tour Joseph, puis Marie.

C’est bien elle le maillon précieux du plan de Dieu :

« Salut, comblée de grâce, le Seigneur est avec toi ! »


Pas de crainte à avoir pour elle, mais la grâce de Dieu

Fera son travail :

« Tu vas concevoir et enfanter

Un fils : Fils du Très-Haut, Fils de Dieu… »


Un seul consentement suffit, car l’Esprit la couvrira

De son ombre, et

« rien n’est impossible à Dieu. »


Tout s’accomplit à travers le OUI de Marie, qui nous

Ouvre un chemin.





Jeudi 19 décembre 2013


Une autre annonce

de la naissance


Luc 1, 5-25


Jean Baptiste est annoncé, contre toute

Espérance, mais son père ne peut y croire !

Pourtant, dit l’envoyé de Dieu,

« ces paroles s’accompliront lorsque le temps viendra ! »

Nous pouvons retarder l’œuvre de Dieu par

Notre incrédulité, qui se traduit par le mutisme,

Mais cette œuvre s’accomplira coûte que coûte :

« Voilà ce que le Seigneur a fait pour moi ! »

S’exclame Élisabeth.






Mercredi 18 décembre 2013


L'origine de Jésus


Mt 1, 18-24


Voici que le mystère évoqué hier s’éclaire

Aujourd’hui :

« Marie fut enceinte par l’action de l’Esprit saint. »


Gros drame familial, dont l’issue se cherche

Douloureusement, dans le silence.

Mais une parole d’ange, apparu en songe à

Joseph, vient le rassurer et orienter sa vie :

« Ne crains pas, l’enfant engendré en elle vient

De l’Esprit Saint. »


Et Joseph reçoit mission de lui donner un nom :

« Jésus : Le Seigneur sauve. »


Mission de confiance accomplie dans la foi !






Mardi 17 décembre 2013


Généalogie


Mt 1, 1-17


Quel regard portons-nous sur Jésus Christ ?

L’évangéliste Matthieu nous le présente comme

Le descendant d’Abraham et de David, à travers

Une longue lignée : 3 fois 14 générations.

Mais l’irruption du divin se produit avec Marie


« de laquelle fut engendré Jésus, que l’on appelle

Christ. »


Cela veut bien dire que ce Christ a tout pris de l’homme,

Mais qu’un mystère l’habite, qui vient tout transformer.







Lundi 16 décembre 2013


Voir loin


Nombres 24, 2-17 /Matthieu 21, 23-27



 

Telle est la vision d’un prophète païen :

« Ce héros, je le vois, mais pas pour maintenant.

Un astre se lève, issu de Jacob, un sceptre se lève,

Issu d’Israël. »


Les Mages, venus d’Orient à Bethléem, des siècles

Plus tard, ont cru à ce signe de l’étoile. Mais les chefs

Des prêtres et les anciens du peuple n’ont pas reconnu

En Jésus l’envoyé de Dieu pour toutes les nations.


Pourtant, cela est et demeure à jamais.







Dimanche 15 décembre 2013


Réveiller notre quête de Dieu


Mt 11, 2-11



Le temps de l’Avent vient déranger notre routine pour réveiller notre attente des visites du Seigneur en nos vies et dans le monde.


Ce dimanche, la liturgie nous fait découvrir la belle personnalité du prophète Jean-Baptiste. Il guette la venue du Messie au fond même de sa prison. Comment savoir si c’est bien Jésus de Nazareth ? En allant lui poser laquestion tout simplement ! Les deux disciples de Jean reviendront avec sa réponse : « Mes actes parlent pour moi ! »

La foule est invitée par Jésus à reconnaître Jean-Baptiste qui est bien plus qu’un prophète. Il est le dernier grand homme du Premier Testament, avant la venue du Christ qui inaugure le Règne de Dieu.


Mettons-nous à l’écoute des prophètes pour notre temps. Cherchons les personnalités qui marquent notre 21e siècle débutant et jugeons-les… à leurs actes.








Samedi 14 décembre


A sa juste place


Mt 17, 10-13



A l’approche des fêtes de Noël, les sollicitations des vendeurs auprès des consommateurs sont plus fortes. Cet afflux de biens de consommation donne plutôt envie de voir chaque chose à sa place.


La Parole de ce jour nous dit que tout est remis en place !


Suis-je à ma juste place ? Elie était un prophète de feu, brûlant d’amour pour le Seigneur. Jean-Baptiste lui aussi annonçait avec force un Messie ayant une pelle à vanner pour trier.


Est-ce que je vis ajusté(e) à la source de l’amour qui est en moi et me vient du Messie ? Et si le temps de l’Avent m’invitait à remettre chaque chose à sa place ?







Vendredi 13 décembre 2013


Communier ou s’opposer ?


Mt  11, 16-19



Typhon aux Philippines : un élan de compassion se propage pour les victimes qui ont tout perdu. Vient le temps de la reconstruction, l’intérêt du monde diminue. Guerre en Syrie : « Depuis le temps qu’on en parle ! »


Dans l’Évangile de ce jour, Jésus fustige ses compatriotes : ils se révèlent incapables de communier aux joies et aux peines de leurs contemporains. A force d’interpréter négativement les attitudes d’autrui, ils se comportent comme des gamins contestataires.


Cultiver la bienveillance et choisir le chemin de la Sagesse, voilà l’invitation du jour. Elle peut se déployer dans une prière d’intercession pour tous ceux qui souffrent de la violence de la nature ou des humains.





Jeudi 12 décembre 2013


De bonnes oreilles


Mt 11, 11-15



« Je t’écoute d’une oreille : cela signifie que de l’autre je n’entends que ce que je veux bien entendre ! » Écouter avec ses deux oreilles ou être toute ouïe, serait-ce écouter avec le cœur tout tourné vers l’autre ?

Le plus petit dans le Royaume est plus grand que le plus grand parmi les hommes. Il faut effectivement de très bonnes oreilles pour que cela prenne sens.

Risquons une interprétation parmi d’autres :

Le Règne de justice et de paix inauguré par le Messie, confère à toute personne sa dignité : aux yeux du Père, elle est son enfant. Donc même ceux que nous voyons comme les plus petits sont grands.

« L’humain est ce qui va ainsi, tête nue, dans la recherche jamais interrompue de ce qui est plus grand que soi. Et le premier venu est plus grand que nous : c’est une des choses que dit cet homme. » dit Christian Bobin dans «L’homme qui marche » c'est-à-dire le Christ !








Mercredi 11 décembre 2013


Joug « homéopathique »


Mt 11, 28-30



Il nous arrive parfois de rencontrer des difficultés et de trouver dans notre entourage des personnes qui croyant nous aider en rajoutent.

La Parole de ce jour évoque Jésus en train d’en remettre une couche : il appelle les fatigués qui peinent sous le poids du fardeau à prendre son joug et son fardeau ! Le paradoxe ici est la légèreté de ce que Jésus nous invite à porter.

De quoi s’agirait-il ? Dans l’Ancien Testament, le joug, c’est la loi de Dieu. En devenant disciples de Jésus, nous recevons son enseignement : « Je suis doux et humble de cœur ! » Porter l’amour qu’il nous porte, nous conduit assurément au repos de l’âme, à la légèreté de l’être.

Bonne journée sous le joug de l’amour du Christ.






Mardi 10 décembre 2013


Égaré pour un temps


Mt 18, 12-14



Rares sont les personnes qui voudraient être considérées comme des moutons qui suivent le troupeau en bêlant. Chacun de nous tient à construire sa personnalité en toute liberté donc avec le risque de se tromper ou s’égarer.

La parabole du jour semble nous dire que l’avis du Père des cieux nous rejoint : en priorité il s’intéresse aux égarés. Il veut qu’aucun de nous ne se perde. L’égarement, il l’espère temporaire tant il se réjouit des retrouvailles.

Prenons le risque de découvrir notre propre chemin de vie en sachant que le Père est prêt à nous accompagner et au besoin à nous chercher si nous nous égarons.







Lundi 9 décembre 2013


Le plus facile


Lc 5, 17-26




Quand nous sommes pris par plusieurs tâches matérielles, il nous arrive de nous demander s’il faut commencer par le plus facile ou par le plus difficile. Souvent tout dépend du temps dont on dispose et de l’ampleur du travail à réaliser.

Les compagnons du paralysé n’ont pas choisi l’arrivée la plus facile mais la stratégie qui avait le plus de chances de réussir à atteindre Jésus : passer par le toit ! Jésus dans sa controverse avec ses opposants semble dire que le miracle qui touche le corps est plus facile que le pardon des péchés.

Recevoir du ciel, de la miséricorde du Père, une profonde libération par la médiation de Jésus, le Fils unique qui nous est envoyé. Voilà ce qui peut nous libérer de nos paralysies qui nous empêchent d’aimer vraiment…et pour Dieu ce serait facile !






Dimanche 8 décembre 2013


Fête de l’Immaculée Conception,

patronne du diocèse de Besançon


Le rêve engendre la réalité


Lc 1, 26-38



Un ange annonce à une jeune juive qu’elle sera la mère du Messie. Toutes ses compatriotes en rêvent encore aujourd’hui.

Alors la foi de Marie est telle qu’elle dit oui, mais il faut que cela soit tout de suite.

« Comment cela va-t-il se faire puisque je suis vierge ? »

L’ange l’invite à laisser l’Esprit la prendre sous son ombre et à croire que rien n’est impossible à Dieu.


« Toi aussi, comme Marie, tu peux porter« spirituellement » le Fils de Dieu en toi » dit sainte Claire à sainte Agnès de Prague.


Puissions-nous être tellement enthousiastes qu’avec Dieu en nous, notre accueil de la grâce soit tel que nos impossibles humains deviennent des possibles divins ! Alors peut-être qu’un de nos rêves deviendra réalité.










Samedi 7 décembre 2013


Élan de l’évangélisation


Mt 9, 35 ; 10,1. 6-8



Jésus, l’homme qui marche, traverse toute la Palestine, poussé par sa mission :

Enseigner : dire Dieu, Proclamer :

« Le Règne de Dieu est tout proche : il est dans ton cœur et à l’œuvre dans le monde.»

Guérir : c’est ce que fait cette annonce

Quand s’approche le Règne de Dieu, les souffrants, les morts, les exclus, les fous redeviennent qui ils n’ont jamais cessé d’être : des fils et des filles de Dieu, nos frères et nos sœurs en Christ.

Puissions-nous aujourd’hui, nous trouver aux frontières de l’Église et aux avant-postes du Règne de Justice et de Paix qui vient.






Vendredi 6 décembre 2013


Joyeuse transgression


Mt 9, 27-31


Ils étaient deux à s’épauler pour porter leur handicap. Ils ont crié à l’aide, s’adressant à Celui en qui ils avaient mis leur foi. Alors, Jésus a donné corps à leur foi en touchant leurs yeux pour qu’ils voient.

L’ordre de garder secret leur guérison, ils vont le transgresser allègrement ! C’est de Jésus qu’ils parlent partout !

Et nous, dans quelle mesure et de quelle manière communiquons-nous notre foi ?






Jeudi 5 décembre 2013


Entre dire et faire


Mt 7, 21.24-27



Celui qui fait ce qu’il dit et qui dit ce qu’il fait vit en pleine cohérence. Malheureusement, nous avons chacun et chacune nos incohérences.


L’évangile de ce jour fait intervenir la volonté du Père qui est aux cieux : l’écouter donne de vivre pleinement. Oui, sur saParole,  nous pouvons fonder notre vie.


François d’Assise ne cessait d’annoncer l’Évangile « par la parole et par l’exemple. » Son biographe nous le confirme : « Il n’était pas sourd quand on lisait l’Évangile, mais il confiait à sa belle et bonne mémoire tout ce qu’il avait entendu et s’employait consciencieusement à l’accomplir à la lettre. »








Mercredi 4 décembre 2013


Partager pour multiplier


Mt 15, 29-37




A l’heure d’hiver, où restos du cœur et secours catholiqueveillent à offrir de la nourriture à ceux qui en manquent, cet évangile est uneinvitation au partage.


Partir du peu qu’on a sans se laisser démonter par l’ampleurde la tâche :

« où trouver
assez pour une telle foule ? »

Toute compassion nouspousse à poser des petits gestes qui ont leur poids d’amour sanscondescendance.


Dans une société du gaspillage, récupérer les restes est uneforme de résistance à la surconsommation. Dans la Parole de ce jour aussi,  on ramasse « 7 corbeillespleines ». Pourquoi donc la distribution–multiplication n’a-t-elle pasété rationalisée ? Peut-être pour que personne n’ait l’humiliation derecevoir le fond du panier dont personne ne veut et garde la possibilité dechoisir.







Mardi 3 décembre 2013

           

Heureux d’entendre la Bonne Nouvelle


Lc 10, 21-24


Une plénitude de joie envahit Jésus quand il constate qu’autour de lui son annonce de la Bonne nouvelle est accueillie par les tout-petits ! Tout son enseignement tenait en quelques mots :

« Il me faut annoncer la Bonne nouvelle du Règne de Dieu car c’est pour cela que j’ai été  envoyé. » (Lc 4, 43) ; « Heureux vous les pauvres, le Royaume de Dieu est à vous. » (Lc 6, 20) ; «Heureux les yeux qui voient ce que vous (les disciples) voyez et ceux qui entendent ce que vous entendez. » (Lc 10, 24)


Aujourd’hui, nous entendons cet évangile et nous nous voulons disciples de Jésus. Il n’y a donc plus qu’à être heureux ?

Juste prendre conscience que la joie du Règne de Dieu est en nous à la mesure de la confiance que nous lui accordons. Pour cela point n’est besoin d’être diplômé ou d’avoir un bon compte en banque, il suffit d’un peu de foi et d’estime de soi reçue de Celui qui nous appelle au bonheur.







Lundi 2 décembre 2013


Vers une convivialité universelle


Mt 8, 5-11




Dominant,  dominé ; occupant,  occupé ; maître,  esclave ; supérieur, inférieur ; officier,
soldat ; cette multitude de « fractures sociales » s’efface comme par miracle, grâce à l’humble confiance du centurion de l’évangile envers Jésus, l’homme infiniment fraternel.


Le centurion responsable des forces d’occupation en Israël est dans la position de donner des ordres mais son affection pour son serviteur le conduit à oser supplier Jésus de le guérir. Sa foi émerveille tellement Jésus qu’il partage à ses compatriotes, le peuple de la promesse, la joie qui les attend : au festin dans le royaume, on viendra de partout !


Dans nos eucharisties quotidiennes, nous goûtons déjà un peu à ce festin.

« Seigneur, je ne suis pas digne de te recevoir mais dit seulement une parole et je serai guéri.»

Voilà ce que nous fait dire la liturgie.

           

Puissions-nous en ce jour avancer de quelques pas vers cette fraternité sans frontières qui nous conduit vers la paix.






Dimanche 1er décembre 2013

Premier dimanche d'Avent


Être prêt


Matthieu 24, 37-44



Une belle période s'ouvre aujourd'hui, celle de l'attente, une attente joyeuse, pleine d'espérance, comme lorsqu'une famille attend un "heureux événement" comme on dit.

Se tenir prêt pour la venue du Seigneur dont nous ne connaissons ni le jour ni l'heure.

Bien sûr nous savons que Noël, c'est le 25 décembre mais avec cet évangile, nous ne sommes pas dans le domaine du rituel liturgique.

Cette heure du Seigneur, nous savons qu'elle adviendra, et c'est là toute notre espérance. C'est là l'essentiel. C'est elle qui nous permet d'envisager l'avenir en toute sérénité, même si nous ne détenons pas toutes les clefs.

Merci, Seigneur, pour cette grâce.




 
Mis à jour le 12/03/2014